Clair de Lune Touquettois
La Lune subtile
Dans les cieux bleus et noirs
éclaire d'un regard
la Dune tranquille.
Ô dormante clarté
où très lente, la mer
sussure ses rouleaux chers
en la douce nuit d'été
Ces bourrelets de sable
bâtisses des vents capables
aux cils d'oyats penchés;
toi et moi, là, cachés...
te souvient il des bunkers
abandonnés de la guerre
où en lunaire clarté
tu m'offris ta nudité ?
et ces baisers naïfs
entre pourpiers et griffes
d'argousiers, émouvante
peau de sable blanc ! Tu hantes
ma songerie d'été
Un grand vent t'as porté
loin, très loin du Touquet
Un grand vent s'est moqué
de mon amour risible
Nous sommes grains trop sensibles
aux vents sûrs emportés
ah, que viennent d'autres étés