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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 20:27

 

Clafoutis de galaxies

 

   

Des touffes d’Aloha poussaient entre les pavés de la route

 

Glof glof glof

 

Le fermier cahote cahote sur

 son tracteur

Enooooooooooooooormme  tracteur

vieil éléphant mécanique

qui lampe de sa trompe

des océans de mazout

glof glof glof

des vahinées de l'Enfer accoudées au fermier

lui sussurent la voie vers Paris

lui suggèrent la pendaison érotique

et dynamitent sa conscience

à grands coups

de hache vaginale

on copulerait pour moins que ça

 

mais l'important les 50 euros

dans la salopette ultramarine

maculée d'archipels de boue

l'empire sur ces pièces obeissantes

salopes elles coucheraient avec n'importe qui

ces pièces obéissantes je les tiens à l'oeil de ma poche

 

SOUs le ciel  le fermier s’aperçoit

qu’on lui a remplacé ses lignes de patates

 par du marzipan

escroquerie à tous champs

encore un coup des banquiers

ou du voisin

 

Tout le mal  vient du voisin

ah si nous étions tous non existants

mais maintenant que nous sommes faits

 

Glof glof glof

Pachyderme de fer

qui escalade les collines et

dévale la plaine

la diagonale du Vide

que porte la France en bandoulière

le fermier

l'épi dans la bouche

glof glof glof

la connerie du monde

unique horizon

et la fermière ?

 

La fermière est partie sur la lune

SE FAIRE trousser par tous les astres

 

Paris

 

nous passons sous les arches du grand commerce

 

12 kilomètres  de fumier de béton

 

L’aube fait la grève et Paris s’est aplatie sous la Seine

comme une lâche

 

Paris vendue, termitière conquise des milles vermillions

se régalant de la merde mousseuse

et de la VISQUEUSE dictature de la corruption

 communards, parisii, lutéciens, technocrates

ils voulaient de la courbette, des vies en toc et

de la royauté à chaque numéro de rue

ils sont servis

 

C’est l’heure de l’universelle ducasse

on vend ses élytres comme d'autres vendent leur cul

à la criée

pour une crotte de pouvoir

pour une part du grand pudding

pour une cuillère de reconnaissance 

pour une nuit dans le lit du Chic

un zeste de terrier

un chenil en plain pied

la France des égoûts

et la chasse d'eau des banlieues qui reste à tirer

Charybde et Scylla réconciliés

 

En piste et Hue DaDa

 

  Traversons cette auge-désert

l'infecte Capitale

 

le fermier pince son nez

il en rêverait d'ébats dans le purin

 

Malheur = l’éponge dans votre crane

 

Dans la ténèbre

Quelques mauvais prophètes de Jusivy

juchés sur des giraffes révolutionnaires

errent dans les rues vides

qui convaincrez vous maintenant qu'ils sont tous crevés

pour la prophétie et

LES patries futures

de l'Homme abstrait

 

et toi au milieu de ce beau monde

 

Les pompiers, les ambulances, les policiers, les socialistes, les marsouins, les communistes, les libéraux, Henri IV, les sacristains, les mange-désordre, l’aréopage des pissotières intellectuelles, les anarchovores et les paradadas

affolés, courant à hue et à dia 

 

on fonce vers la mort

encore quelques années

regarde bien le rétroviseur

c'est tout ce qu'on te laissera

 

 

 Des goules dans vos cartables et une goutte de sang sur vos mappemondes !

 

Carnage Bagarre Sur le trottoir !

 

 Las!  C’est défaite for you ! Hein? Für dich!

 

Crestfallen befolkning nysjarrig sammunfdet y zarzuelas armadillo! Und melon!

 

  Now, I am el Stern in your Ciel / Er jeg den Nordlys paa Himmel

 

te disent tes compagnons sur le tracteur

 

ils sont gens de norvège d'allemagne et d'espagne

 

AH tu étais sur le tracteur ?

 

eh Oui

 

De ce vieux péquenot ?

 

OUI  OUI

 

Et les autres aussi ?

 

Oui mille fois oui

 

rois fainéants à dos

de pachyderme de fer 

que vous êtes bien mes amis

 

ET Ce ciel

 

Ce ciel si bleu si bleu,

si intolérablement

 BLEUuuuuuuuuuu

 

 que vous le voudriez gris, bruyant et machinal, rempli de fusées de satellites  !

 

 Eh bien c’est raté, le plâtre économique ne prend pas, les usines ne font pas plus courir les nuages que la pagaie dans le Pacifique les pirogues de l'ennui et le coup de pelle dans la fosse commune rire les morts !

 

 

Tant que l’assemblée souterraine des académiciens ne dira rien là dessus

 

IL y aura à redire.

 

Mais il se fait tard, mes chers

 

 la brume a du retard sur la Concorde,

 

Le tracteur a franchi Paris

 

on respire sortie du sas mégalopole

 

Merdeuse Babel

 

on eût dit un mauvais mirage de grisaille

 

et où sommes nous

 

dans cette picardie spatiale

 

départementales de campagne

 

roulant sur des dunes de betteraves

 

quelques villages

 

on voit encore la fluorescence des passants sur les places de marché

 

qui promènent leur désespoir inodore

 

Une vieille manipule l'orgue au milieu des mais

 

 

 Chantez tourbiller, sautillez

 hop hop hop

 

par monts et marées soyez

soyez la fleur gaie

 la fleur qui boxe qui boxe qui boxe

  les bocalisateurs

 

 

, jouez-vous de l’herbier,

vous faites pas épingler

 à l‘époque comme papillons

 sur le mur du collectionneur,

 

T'inquiètes pas la vieille

kein problem

vi gaar bra

 

NOUS roulons amis

 

roulons roulons

 

vers les steppes d'or Mongoles

 

sur les traces des sandales du bedonnant Guil de Rubrouck

 

roulons roulons si la mousse s'amasse nous mourrons

 

nous ferons halte quand Oulan Baator gémira sous nos roues

 

gnamerons des sandwichs de sagesse à l'ombre des bouddhas de Miel

 

Gengis Khan nous prêtera un empire,

 

paraphez là je vous prie et portons un toast

 

un toast

 

et des touffes d'Aloha poussaient entre les pavés de la Route

 

 

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